Bruxelles et ses 20 kilomètres

Une nuit passée devant l'ordinateur en espérant pouvoir s'inscrire...
Déjà l'an dernier les places avaient été attribuées en un rien de temps, mais cette année ce fut la version vitesse de la lumière. Ce qui n'était pas le cas du site internet nous permettant d'acheter le précieux dossard. Et donc, en quelques heures le site affichait que tout était vendu. Seule chance, courir au siège des 20km, pour acquérir les derniers numéros en vente directe. Le lendemain, un jour de semaine, ...facile de trouver le temps. Et malgré un papa bien gentil de faire la file à ma place, quelle file, plus de 2h, toutes les places restantes étaient parties. Pas de 20km.
Mais, il les a faits ou pas ces 20km, vous dites-vous? Et bien oui, la société X, où travaille ma cousine, avait comme tant d'autres acheté des places pour ses employés. Parmi eux, une charmante dame ne pouvait pas prendre le départ et a gentiment cédé son dossard... Me voilà enfin le 31 mai à 14:59:50 à décompter les secondes qui me sépare d'un deuxième départ pour cette boucle dans Bruxelles. Comme l'an dernier ce n'était que trois jour avant ces 10 secondes fatidiques que j'ai su que j'allais être coincé comme une sardine sur l'esplanade du Cinquantenaire entre les odeurs de crème chauffante et les impatients qui n'arrêtent pas de sauter sur place.
10, 9, ..., 3, 2, 1, un grand coup de canon déclenche des cris et des applaudissements, mais... personne ne bouge. Et oui avec un dossard au-delà de 18000, on ne part pas avec les premiers. Il m'aura fallut douze minutes rien que pour sortir du parc du Cinquantenaire. Mais ça y est, devant moi la rue de la Loi et des milliers de joggeurs colorent le bitume.1h38 plus tard, je franchissais la ligne d'arrivée rompu mais content. Merci papa pour les 2h de file, merci ma cousine pour le dossard et les vestiaires et même si elle ne lira jamais ces lignes, merci à cette charmante demoiselle de l'organisation qui m'a gentiment rendu service sous la tente d'accueil.
Cette dernière ligne en pensant à toutes ces personnes qui ont foulé les rues de Bruxelles et tout particulièrement à ces coureurs qui courageusement ont poussé d’autres qui ne pouvaient courir et aussi à toutes celles qui ont été au bout d’eux même et qui se sont écroulées épuisées avant la ligne d’arrivée.